"La légende des papillons" di Hrand Nazariantz
Je te confesse, o passant, comme un songe,
comme un songe de gloire
que pour la joie des vivants
et pour la paix des morts, un soir,
un soir insondable en son extrême tristesse
une éclosion blanche de papillons
obéissant à une sentence antique
mysticisant les cieux par leur chasteté
descendra dans un instant éternel
tendrement, tendrement,
sur la triste histoire de notre terre...
comme un song de gloire pur les morts et les vivants..
Les papillons
comme un nuage immaculé d'encens
ruisselant, à l'âme multiple et opulente
sur les rouges crépuscules
et les horizons flottant
comme une bénédictions
et chaque papillon aura sus ses ailes
une extase de paix rythmée en oubli radieux
pur notre vieille planète d'ou élèvera soudain
le très final solo
d'un sanglot voluptueusement humain
de désir, dissolvant,
déchirant,
suprême...
L'harmonie heureuse des papillons
sur le deuil des eaux mortes
et les rives abandonnées
étendra le vélum d'un voile virginal
et l'esclavage séculaire de la terre
sera délivré des sphères tyranniques
et de l'horizon inutile
quand descendront en faisceaux lumineux,
les papillons, les papillons,
comme un songe de gloire pour les morts et les vivants...
Ce sera un soir lunaire
une éclosion blanche de papillons
ensoleillant l'Inespoir universel
par leur candeur
couvrant les Maux, les Horreurs et les Hideurs
dans une suave magie aurorale,
blanche, très blanche,
plus pure que la neige,
plus pure que la lait maternel
plus pure que l'âme angélique
la blanche pluie des papillons
pur la joie des vivants et pur la paix des morts
sur tous le chemins de l'Orient
à l'âme de ulcérée,
le blanche pluie des papillons -
poème d'innocence, -
descendra des lointains purs et idylliques
d'une grand illusion des yeux,
des yeux qui trop rêvèrent l'Amour,
des yeux qui trop rêvèrent la Pureté,
des yeux qui trop aimèrent le Rêve...
et l'Astre de la Folie...
Et dans la révélation aurorale des papillons
il sera du silence pur d'un divin éblouissement
effleure des ailes,
des ailes mystérieuses
et la vieille Humanité dans cette candide Noël
aura l'impossible illusion de renaître
en un Ile Heureuse vaguant dans l'immense
océan éternel de l'Infini
aux souffles mélodiques d'une exquise indolence
et tout sera blanc, combien blanc
sous la neige des papillons ...
Et par un soir semblable,
un soir d'amour, un soir séraphique,
comme un songe de gloire
partiront
les Pèlerins d'Orient
chargés de délices d'un Rêve élyséen,
les Ombrageux vêtus d'espoir,
les Découragés vêtus de lumière,
les Amers chargés de miel et de grenants
les Pèlerins d'Orient escortés de Muses et de papillons,
traversant les pays éphémères de Sommeil e de Mort,
et le peuple vains
pour combler un voeu de merveille,
devinant les chemins fleuris de sauge et de thym,
les grands chemins qui n'ont pas de mystères
quand on sait écouter
la voix infaillible des grands destins...
Et un nuit de passion -
minuit -
fiévreux, ils entreront dans les Villes Sacrées
où chaque asile offre son idéale idylle,
dans les Villes Blanches,
aux vaporeux contours,
souriant dans les ombres brodées d'étoiles,
à la joie des Vivants
et la paix des Morts
sous la neige
blanche
blanche
des papillons, des papillons,
come songe de gloire...
quand descendront en faisceaux lumineux,
les papillons, les papillons,
comme un songe de gloire pour les morts et les vivants...
Ce sera un soir lunaire
une éclosion blanche de papillons
ensoleillant l'Inespoir universel
par leur candeur
couvrant les Maux, les Horreurs et les Hideurs
dans une suave magie aurorale,
blanche, très blanche,
plus pure que la neige,
plus pure que la lait maternel
plus pure que l'âme angélique
la blanche pluie des papillons
pur la joie des vivants et pur la paix des morts
sur tous le chemins de l'Orient
à l'âme de ulcérée,
le blanche pluie des papillons -
poème d'innocence, -
descendra des lointains purs et idylliques
d'une grand illusion des yeux,
des yeux qui trop rêvèrent l'Amour,
des yeux qui trop rêvèrent la Pureté,
des yeux qui trop aimèrent le Rêve...
et l'Astre de la Folie...
Et dans la révélation aurorale des papillons
il sera du silence pur d'un divin éblouissement
effleure des ailes,
des ailes mystérieuses
et la vieille Humanité dans cette candide Noël
aura l'impossible illusion de renaître
en un Ile Heureuse vaguant dans l'immense
océan éternel de l'Infini
aux souffles mélodiques d'une exquise indolence
et tout sera blanc, combien blanc
sous la neige des papillons ...
Et par un soir semblable,
un soir d'amour, un soir séraphique,
comme un songe de gloire
partiront
les Pèlerins d'Orient
chargés de délices d'un Rêve élyséen,
les Ombrageux vêtus d'espoir,
les Découragés vêtus de lumière,
les Amers chargés de miel et de grenants
les Pèlerins d'Orient escortés de Muses et de papillons,
traversant les pays éphémères de Sommeil e de Mort,
et le peuple vains
pour combler un voeu de merveille,
devinant les chemins fleuris de sauge et de thym,
les grands chemins qui n'ont pas de mystères
quand on sait écouter
la voix infaillible des grands destins...
Et un nuit de passion -
minuit -
fiévreux, ils entreront dans les Villes Sacrées
où chaque asile offre son idéale idylle,
dans les Villes Blanches,
aux vaporeux contours,
souriant dans les ombres brodées d'étoiles,
à la joie des Vivants
et la paix des Morts
sous la neige
blanche
blanche
des papillons, des papillons,
come songe de gloire...
Poésie, 1927, Cahiers Mensuels Illustrés, Tomo V.
Commenti